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Conseils au quotidien – semaine du 28 mai au 1er juin

Dernière mise à jour : 9 oct. 2022

Pour celles et ceux qui n’ont pas d’accès facebook ou pour retrouver tous les petits conseils du jour, voici ceux qui ont été publiés au quotidien sur ma page facebook durant la semaine du 28 mai au 1er juin 2018. Retrouvez plus de conseils au quotidien.

Lundi 28 mai

Ce matin je voulais vous parler d’inspiration, de trouver l’inspiration pour continuer sa route, ou nourrir ses projets. En transmettant les contes et les mythes, ce que j’enseigne est principalement cette ressource inestimable de l’inspiration. Personnellement, ce qui m’inspire ce sont les personnes qui ont réussi à transformer les difficultés, les obstacles, les horreurs parfois l’inacceptable en opportunités de libération, c’est-à-dire en plus d’humanité. Comment rester heureux quand tout vous accable? Comment ressentir de la joie de vivre alors que l’on est gravement malade? etc. Les héros ne sont pas invincibles. Dans la mythologie grecque, ils sont des demi-dieux. Cela signifie qu’ils ont une nature à la fois mortelle et immortelle. Leur faille d’être mortel est nécessaire à leur aventure. Dans les contes merveilleux, le héros est celui ou celle qui rencontre l’appel du changement, sous la forme d’obstacles qui l’obligent à métamorphoser sa vision et à se dé-placer. Les héros ce sont les personnes ordinaires que nous sommes qui nous retrouvons face à des épreuves, des difficultés de toutes sortes, que nous ne voudrions pas rencontrer. La vie , celle-ci maintenant et pas une autre, est notre talon d’Achille. Il y a des forêts sombres à traverser, des peurs qui nous limitent, des choses dont nous pensons qu’elles n’auraient pas dû nous arriver. Et c’est justement cela qui fait de nous des héros. Le héros est celui ou celle qui inspire à faire appel à ses ressources insoupçonnées, à sa part divine pourrait-on dire, mais qui ne peut se manifester autrement que cachée. La lumière est tout près de l’ombre. Le héros est actif, changer de vision ne se fait pas tout seul. Il est possible de voir soudainement peut-être dans ce qui était refusé l’opportunité même du changement. Le secret est dans ce que l’on refuse, l’ombre refusée cache la lumière, tout en étant son appel. Parfois nous refusons notre vie même. Nous nous comparons et pensons que si nous avions eu tels parents, tel ou tel avantage au départ, une meilleure santé, un physique plus dans l’air du temps, etc bref si les conditions avaient été autres nous serions plus heureux, plus chanceux. Mais voilà la vie nous a donné cela. La véritable inspiration est curieuse, elle cherche comment as-tu fait toi pour dépasser ou transformer, ou changer, chacun le dit à sa façon, ces conditions adverses, cette souffrance? Si nous restons bloqués sur le refus de notre vie, nous deviendrons une caricature de nous-même, pensant à tout ce que nous aurions pu faire si nos conditions avaient été différentes. Ou si nous refusons de rencontrer notre ombre, parce qu’apparemment nous avons de trop bonnes conditions, alors nous n’évoluerons pas beaucoup non plus car nous resterons accrochés à une vision de bisounours qui limite elle aussi. La profondeur comme on aime l’appeler se situe exactement là où nous coulons, où nous nous effondrons, sous la surface des faux semblants. La vie n’est pas un long fleuve tranquille, quelque chose dérape, grippe constamment. Et il n’y a pas d’ailleurs. Alors il n’y a plus qu’à regarder ce que nous voulons fuir. Aujourd’hui je vous invite à évoquer des personnes qui vous ont inspiré, des personnes qui ont allumé en vous une lueur de vérité qui vous a aidé à repartir, à rebondir ou à être patient ou quoi que ce soit d’autre, à un tournant de votre vie et encore maintenant peut-être. C’est là le coeur de tout enseignement inspirant qui nous rappelle que la vie elle-même est un long séminaire d’apprentissage. Il n’y a que le décor qui change mais le fond est toujours d’apprendre quelque chose d’essentiel. En ce sens, les épreuves, sous’elles n’importe quelle forme : maladie, licenciement, rupture, et toute forme de blessure sont précisément le lieu de la métamorphose inespérée. Qu’avez-vous appris auprès de celles ou ceux qui vous ont aidé à vous transformer? Ce qui nous inspire ce ne sont pas des paroles mais des histoires de vie c’est-à-dire des paroles qui soient incarnées, qui viennent d’une expérience réelle : comment fais-tu pour ou quand ou avec etc. Et si aujourd’hui vous vous sentez dans une mauvaise passe, cherchez de l’inspiration en regardant comment d’autres ont dépassé leurs difficultés ou demandez-leur. Cela nourrira en vous la force, le courage, l’énergie de votre part divine qui est la faille créatrice qu’on appelle vivre les conditions qui sont les nôtres car il n’y en n’a pas d’autres. Bonne inspiration!

Mardi 29 mai

Quand nous parlons de changer, d’évoluer, de nous transformer, il nous faut rester prudent quant aux mauvaises compréhensions que ces mots peuvent induire. Sous prétexte d’évolution on court après des chimères qui peuvent être matérielles mais aussi thérapeutiques et spirituelles. On cherche la recette miracle qui nous fera tout contrôler, qui soignera notre peur de la mort, qui fera de nous quelqu’un de spécial et enfin digne d’être aimé par soi. Car la question de s’aimer soi-même est ambiguë et difficile. Or vous allez constater, et peut-être faudra-t-il des années pour cela, je ne le nie pas, je ne vais pas faire des raccourcis intrépides, que vous n’avez rien de spécial qui vous rendrait plus ou moins aimable qu’un autre. Tout ça c’est dans la tête. Vous avez déjà votre propre façon de voir, votre singularité, pas la peine d’en faire tout un plat. Mais on veut être reconnu par les autres avant e l’être par soi. Cela aussi troque la donne. Nous avons des schémas, et celui-ci en est un parmi d’autres : nous voulons être quelqu’un d’extraordinaire, avec une vie dont le scénario hollywoodien a déjà donné les clés de lecture somme toutes banales mais qui nous fascine comme le summum de la vie d’un héros. On se croit spécial quand on est dans la conformité d’un moule qui nous confirme notre “à part”. On s’est mis dans la tête qu’on est un enfant à part, un adulte à part etc. Et on est un peu malade de ça, manipulé par ces croyances là qui nous font rechercher des miroirs qui nous le confirment. Le problème c’est que pour être reconnu comme “à part” il faut que tu ne le sois pas quelque part et que tu coures après d’autres qui te le confirmeront. C’est un jeu mais qui peut-être un jeu douloureux. La vérité est toujours contradictoire, elle est dans les contradictions, aussi sûrement que vous avez le cul posé sur une chaise solide et vide à la fois. Les deux sont vrais simultanément. Pas la peine de choisir pour vous asseoir. L’une est une vérité d’expérience immédiate et l’autre un savoir profond. Mais les deux sont là simultanément. Vouloir changer pourrait signifier ne pas s’accepter tel que l’on est, dans sa banale humanité tellement divine en même temps. Or tout l’entraînement de l’esprit est de revenir à soi ici et maintenant et non de s’enfuir ailleurs. Je suis déjà parfait tel que je suis dans mes contradictions. Il n’y a pas un vrai moi caché derrière tous les autres ni un moi supérieur à atteindre. En acceptant d’être j’accepte d’être à la fois gentil et méchant, avare et généreux, joyeux et déprimé, etc. Selon les moments et les situations, je suis ceci ou cela et c’est toujours moi. En quoi être avare n’est aps moi? En quoi être triste n’est pas moi? On voudrait devenir seulement une partie, celle qu’on pense la bonne, pour les personnes sur une voie, un être spirituel de douceur et de bonté infaillible mais la réalité est que nous sommes des êtres humains et ceci vaut pour tous. Il est donc absolument essentiel d’être honnête. De mon point de vue c’est la qualité première pour aider les autres à découvrir leur vérité c’est de se la dire à soi-même. Oui parfois je suis cela et aussi cela. Pas la peine de se cacher, de jouer à. Et l’un n’est pas à bannir parce que mauvais mais à englober dans cette version de qui je suis. Cela amène un grand soulagement et une paix réelle. Pas de combat envers soi sinon cela justifie aussi les combats extérieurs. Il y a les bons et les méchants, il faut éliminer les méchants et garder les bons et en éliminant les méchants on devient ce qu’on dénonçait. Ne vous coupez pas en deux, ne vivez pas la moitié de ce que vous êtes, sous prétexte que l’autre est à jeter. Acceptez simplement ces contradictions et vous ne courrez plus après des versions illusoires de vous-même. Aujourd’hui je vous invite à connaître la paix en entrant volontiers dans vos contradictions et en vous réconciliant avec les aspects de vous-même qui vous fâchent. Regardez-les avec humour. Au fond vous n’êtes ni ceci ni cela mais vous l’êtes aussi alors? Lâchez votre clown. Ne fuyez pas et reconnaissez avec franchise et humour tous ces aspects de sorte à vous accepter vraiment. La véritable évolution est celle-ci. Aujourd’hui faites connaissance avec vous-même. Lâchez les clowns!

Mercredi 30 mai

La posture de victime est une attitude très répandue et souvent inconsciente. Elle vient du fait de séparer le monde en deux : le clan des gentils et le clan des méchants. Dans quel clan sommes-nous? Dans celui des gentils en général et que font les gentils? Ils désignent les méchants, ceux qui sont à éradiquer pour qu’il n’y ait que des gentils. Et c’est comme cela qu’on en arrive à des guerres individuelles ou collectives. Car les gentils ont forcément raison mais les méchants croient aussi qu’ils ont raison alors comment les départager? En se tapant dessus pour savoir qui a raison – ce sera le plus fort certainement. La victime a une force dissimulée c’est qu’elle n’y ait pour rien dans tout ça – elle elle voudrait un monde de gentils, d’amour et d’ascension vers la lumière mais les méchants ne le veulent pas. Les victimes sont toujours gentilles c’est implicite au rôle mais surtout elles font exister les méchants qui les font à leur tour exister comme victimes. On tournerait pas un peu en rond là? Dès qu’on désigne un méchant on est forcément un gentil ou une bien sûr. Et on se donne la raison pour soi et on devient quelqu’un d’exceptionnel qui part en croisade contre tous les bourreaux. Stop! Mais à quoi ça peut bien nous servir tout ça? A ne pas accepter tout ce que nous sommes et qu’il nous faut traverser et surtout bien ressentir pour passer à autre chose : nous sommes à la fois victime et bourreau – gentil et méchant – stupide et éclairé – menteur et intègre – avare et généreux etc. La liste est longue. Je suis le malade, la mourante, l’enfant abandonné, le violeur, la putain, le tueur, la sainte, l’assassin, l’errant, etc. Nous ne pouvons être une version édulcorée de nous même sans rejeter l’humanité entière. Et celle-ci vit en nous. Les deux vont ensemble, se répondent et répondent de ce qu’ils sont. Osons regarder et ressentir que nous sommes, la boue du lotus et sa fleur épanouie en même temps. Méfions nous des discours pseudo-spirituels qui ont tendance à nous faire prendre la réalité pour un monde de bisounours, c’est dangereux :ça éloigne de soi, ça coupe en deux, ça fait faire la guerre ou construire une vie à côté de la vie pour pas voir la vraie, ce qui est impossible, mais on peut toujours essayer. Vous trouvez que je suis rude? Mais la vie l’est bien plus, vous avez remarqué? Alors aujourd’hui je vous invite à une totale ouverture du coeur qui sait que le chemin de la vraie paix passe par la réconciliation en nous et le courage de voir toutes ces parties de nous-même qui existent aussi à l’extérieur de nous-mêmes. Si nous ne voulons plus être victime ou bourreau nous devons voir et reconnaître comment cela vit en nous et donc à l’extérieur de nous. Aujourd’hui je vous invite à aller regarder dans le miroir de qui vous êtes ce que vous laissez de côté parce que vous le jugez pas beau, pas digne, pas propre etc. Changez votre regard. Belle journée au clair de terre.

Jeudi 31 mai

Plus on a, plus on a peur de perdre. La belle maison, la voiture, la relation, la santé, la beauté, les amis, la situation sociale, etc. Plus on a, plus on a peur de perdre car vient avec cela l’attachement à ce qu’on croit posséder. Or rien ne nous appartient. Nous ne pouvons ancrer notre sécurité que dans l’impermanence. Alors bon courage pour le reste, toutes les autres tentatives et stratégies! Rien ne nous appartient et en même temps tout m’appartient car je suis déjà ce que je cherche, l’univers est ce que je suis. Je suis donc déjà riche. Riche de ce que je n’ai pas et qui ne sera jamais une possession et pauvre de ce que j’ai car je ne l’aurai jamais, à peine saisi, cela tombe en poussière à travers mes doigts. En réalité je ne perds rien, je ne gagne rien non plus. Je suis tout et tout est moi. Je suis donc riche et pauvre à la fois. Tout dépend de ma compréhension, de son niveau d’expérience. Pertes et blâmes pour moi, victoires et gains pour les autres, cette maxime de l’entraînement de l’esprit nous rappelle qu’en réalité il n’y a ni perdant ni gagnant, juste des expériences. Car qui veut gagner perdra et qui perd gagne en réalité. Et pourtant je vous le concède ce n’est pas facile d’accepter de perdre. Que ce soit perdre la face, perdre ses parents, perdre ses clés, perdre sa santé, cela veut dire aussi à l’ego : tu n’as pas raison. Quoique tu fasses pour te démener et avoir raison, tu dois lâcher, ce combat de toi contre la vie et ce qui arrive est perdu d’avance. Lorsque nous réalisons le jeu des polarités, si je gagne/je perds et si perds/je gagne alors nous pouvons voir ces dualités de l’existence comme la manifestation de croyances dont certaines sont très limitantes. Je veux toujours gagner aboutira forcément à tout perdre et c’est déjà inscrit dans notre existence. Nous mourrons. Car nous ne pouvons jouer contre la vie un éternel “j’ai raison” de toute puissance. Et pourtant l’illusion est tenace, non? Aujourd’hui je vous invite à voyager avec cette idée : rien ne m’appartient – ni perte ni gain – je suis tout et tout est moi. Et derrière encore il y a cette croyance qui peut être décelé “j’ai raison – je veux avoir raison je veux valider mes croyances”, à cela aussi vous tordez le cou. Et si vous vous débattez dans des situations difficiles, acceptez de perdre une fois, deux fois, mille fois, à chaque seconde des battements de votre coeur. Vous ferez alors grandir un arbre de gratitude sous lequel vous pourrez vous asseoir seul ou avec d’autres pour goûter le chant pétillant d’un oiseau de passage. Bonne journée!

Vendredi 1er juin

La pire chose qui puisse nous arriver est d’être au-dessus de tout, de se penser tellement mieux, tellement évolué. De sa posture de dessus , on regarde les petites fourmis s’agiter dans leur tourniquet samsarique en pensant qu’on n’est pas concerné par ce jeu ridicule, comme si on pouvait être en dehors de tout rien qu’à le dire. Malheureusement ou heureusement nous sommes dans la soupe de la vie ici. Où qu’on aille on habitera toujours ici et maintenant. Pas de fuite possible sauf que nous pouvons nous dissocier à vitesse grand V. Ce n’est pas à vous que je vais apprendre que l’orgueil se répand comme le glyphosate dans les champs. L’orgueil spirituel étant peut-être le plus matérialiste de tous au final car c’est celui qui aime chercher et trouver des preuves irréfutables que tout le monde doit aller dans la même direction. Tout le monde veut la même chose c’est évident ah bon? – mais quoi exactement? A regarder comme ça ça ne saute pas aux yeux. Imaginer un monde idéal où tous tendrait collectivement à la même idéologie du bonheur et où on éradiquerait enfin ce qui nous gêne est une forme de dictature, celle qui s’annonce avec le sourire. Occupe toi d’abord de regarder ce qui se passe pour toi avant d’exiger que tout le monde se transforme. Nous sommes dans la soupe parce que nous ne pouvons pas nous mettre au-dessus de la vie, la regarder avec dédain, la juger. Il est facile de se laisser prendre par ces tendances à tout dénigrer, à rester sur le bas côté pendant que les autres se salissent. Vous voyez c’est comme ceux qui évitent toujours de faire la vaisselle – si si chez moi on la fait encore pas chez vous? – parce qu’il sont au-dessus du repas qu’ils viennent de manger, qu’ils n’ont pas de temps à perdre dans la matière qu’ils sont pourtant, et que de toute façon la femme de service est là. Voilà comment je vois la vie si tu veux savoir – non je ne veux pas savoir comment tu vois la vie que tu ne veux pas vivre. La spiritualité n’est pas poser pour opposer la matière et l’esprit, le sale au propre, ceux qui savent et les autres. Dès que tout cela devient sérieux, cela devient aussi potentiellement dangereux. Non il n’est pas sûr que tout le monde aime tout le monde ni que tout le monde veuille aimer tout le monde. Peux-tu l’accepter? Nous pouvons jouer à observer en faisant mine d’acquiescer avec sagesse : que ce qui doit se passer se passe, si ça doit se faire ça se fera, sous entendu mais sans moi etc. Il y a l’orgueil agressif et l’orgueil qui joue à être équanime. Ils se rejoignent en réalité. Aujourd’hui je vous invite à voir cette tentation de vouloir être au-dessus de tout dans un détachement factice. Il y a sûrement quelque chose derrière tout ça, une part de nous qui ne veut pas être atteinte ou toucher par la vie qui salit, qui foisonne, chaotique et désordonnée, qui échappe aux preuves et invite à l’expérience qui se présente. Ne sortez pas de la pièce – jouez mieux. Allez viens mettre ton tablier, après l’extase la lessive!

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