Voici Faire le tour pour ce vendredi poétique.
la terre assemblée de mes os de métal et de fraisier refroidi allume des méduses claires à la pointe des cheveux du ciel bleu où je m’éveille – quelques nuages me font un doux fauteuil et m’emmènent vers des mémoires de grand soleil que j’accueille les bras ouverts
une main au coeur des étables vertes
comme marcher dans un rêve au biscuit grignoté de ses quatre coins de beurre partageons cet instant de cuivre et d’arène où les taureaux rouges du bord de la nuit se sont enfuis sur la joue de crécelle et de vallée matinale de la fenêtre ouverte
des routes en rubans de blancs sanglots reliés au gravier dilué et à tous ces petits pas foulés par les fruits et les fleurs des ondées bêcheuses – des routes à tracer comme des oiseaux couchés sur la pierre attendrie des routes qui ne deviennent pas des routes où laver des feuilles mortes en chevaux de bois
les scarabées et leurs pattes trempées d’encre font le tour du jardin qui s’embottine à l’air frais du café retouché j’expire un vent plumé qui me recouche
ne rien montrer ne rien tenter ne pas effrayer la femme de sel qui marche le long des barrières fauves et tangue doucement lorsque passe près d’elle le sourire d’ailes des hirondelles en feu volant bas –
faire le tour du jardin il y a un rêve à ravir
au poteau de ses jambes lassées montent des écrevisses de lumière qui retombent en copeaux de petits moineaux sur les roses trémières –
aujourd’hui comme hier quelques nuages me font un doux fauteuil et m’emmènent vers des mémoires de grand soleil que j’accueille les bras ouverts
une main au coeur des étables vertes
viens assieds-toi avec moi à l’air frais du café retouché –
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