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Conseils au quotidien – semaine du 19 au 23 mars

Dernière mise à jour : 9 oct. 2022

Pour celles et ceux qui n’ont pas d’accès facebook ou pour retrouver tous les petits conseils du jour, voici ceux qui ont été publiés au quotidien sur ma page facebook durant la semaine du 19 au 23 mars 2018. Retrouvez plus de conseils au quotidien.

Lundi 19 mars

Dans la chambre d’une de mes filles, il y a le poster du film Chantons sous la pluie – un film jubilatoire une comédie musicale où l’on ne se lasse pas de la scène où Gene Kelly, joyeux malgré le temps, descend la rue en dansant sous une pluie torrentielle, tournoyant de façon légère et acrobatique autour des réverbères. Rares sont les films qui communiquent une telle joie, traversant les générations et transmettant une inestimable fraîcheur du coeur.


Certes nous apprécions la joie qu’il nous communique mais il attire aussi notre attention sur un autre message, une vérité quotidienne souvent oubliée : que le monde extérieur soit ensoleillée ou pluvieux, ce qui compte c’est ce que nous ressentons à l’intérieur de nous-même. Gene dans sous et avec la pluie, merveilleux claquements des chrysalides! Transposez les conditions extérieures décrites ci-dessus en pluie d’obstacles qui vous tombent sur la tête et vous aurez l’équivalent de comment nous dansons, chantons ou pas quand nous sommes au milieu des tumultes. Réussissons nous à garder notre paix, notre calme intérieur, à danser avec la vie, quelle que soit sa couleur? Cela signifie réussissons nous à ne pas nous séparer de ce qui est, à ne pas démissionner de ce que nous ressentons, à ne pas attendre d’autres conditions pour être? La plupart du temps, nous nous séparons encore plus, nous tombons par la force de la gravité,en tant que loi et en tant que sentiment, sur la terre du désespoir, dans la nuit de toutes les lâchetés. Nous finissons par nous dissocier, essayer de nous éloigner de l’univers auquel nous appartenons, même dans les conditions difficiles. Chacun a déjà pu faire l’expérience du changement intérieur qui nous relie ou nous reconnecte à la globalité à laquelle nous appartenons. Nous ne sommes pas séparés de ce qui nous entoure. Si nous réfléchissons à cela, de nouvelles prises de conscience émergent. Nous pouvons réaliser que notre environnement immédiat reflète aussi notre propre vie intérieure. Selon notre état intérieur, l’environnement réagit différemment. Si nous rabaissons les autres, les humilions, nous serons méprisés et humiliés en retour. Si nous agissons à partir de notre nature aimante et non séparée, cette même nature s’éveillera chez les autres, ou pas, en tous cas nous savons que c’est une possibilité non négligeable. Nous ne sommes jamais coupés de notre environnement. Selon notre façon de regarder la vie, nous sommes deux et en même temps, pas deux. Nous ne sommes pas séparés et cela a des implications dans notre façon de nous comporter et de ressentir. Un peu comme des papillons dont l’action la plus infime peut être source de changements à l’autre bout de la planète. Selon comment vous battez des ailes, vous n’engendrez pas les mêmes effets et selon les circonstances, vous êtes amenés à changer la fréquence de vos battements. L’effet papillon est une image ici, je n’en discuterai pas la réalité scientifique, qui peut illustrer la vie interpersonnelle. Un soupir, un geste d’éloignement, un silence plein de sous entendus, un haussement d’épaules, quelques petites choses à peine perceptibles peuvent changer le cours d’une relation. Nous sommes deux mais en réalité nous ne sommes pas deux. Nos tentatives égoïstes d’organiser une vie coupée des autres, tournant uniquement autour de nous est vouée à un isolement encore plus grand. Notre “moi” inclut tous les autres. Nous sommes tous reliés dans la nature non duelle même si nous n’en saisissons pas toutes les implications. Mais tout cela va bien au-delà de notre compréhension intellectuelle. Alors simplement aujourd’hui allons chanter sous la pluie!

Mardi 20 mars

Parfois, comme on dit, le coeur n’y est plus. La connexion avec le vivant, le vibrant, le solaire s’en est allée. Habituellement on appelle cela dépression. C’est certainement le problème le plus répandu aujourd’hui. La dépression peut être profonde ou passagère. Il y en a de multiples formes. Ce qui la sous-tend est une profonde tristesse souvent liée à une grande colère, ou à la perte, que ce soit d’un être aimé, d’un emploi, d’un lieu, de biens matériels ou même d’image de soi. Cela se traduit par un sentiment d’échec global, l’impression d’être quelqu’un de mauvais, de coupable, qui n’arrivera jamais à s’en sortir. Il y a des dépressions déclarées mais il y a aussi des terrains dépressifs cachés. En réalité, nous connaissons tous ces vagues car nous sommes tous soumis à la vulnérabilité,à l’insécurité, à l’absence de contrôle. L’enseignement du bouddha appelle cela les trois marques de l’existence. La première est l’impermanence – rien ne reste jamais pareil, que ce soit sur le plan extérieur, notre corps et le monde physique ou intérieur – nos états mentaux et émotionnels. Ainsi les points de vue sur la réalité changent sans cesse. Ce qui peut être déstabilisant ou pas. La deuxième marque de l’existence est l’absence d’ego – c’est-à-dire le fait que ce que nous considérons comme fixe, le soi, est lui aussi en mouvement constant. Il peut y avoir une structure de l’ego mais pas d’entité substantielle. Ce qui peut faire peur ou pas. La troisième marque est le fait que la vie humain comporte toujours des formes d’insatisfaction, de douleur. Ne pas obtenir ce que nous voulons – obtenir ce que nous ne voulons pas – ne rien contrôler des circonstances. Par le fait de tous ces mouvements, nous ne pouvons atteindre de satisfaction stable. Ce qui peut être décevant ou pas. Le message de la dépression est de nous confronter à ces marques de l’existence qui vivent à travers notre histoire personnelle. Souvent et inévitablement à travers les circonstances, l’histoire s’amplifie et se rumine, se ressasse. Nous oublions alors la bonté de la vie, notre coeur se referme, et se gèle. C’est l’hiver continu – le gel qui fige cristallise nos émotions en reine des neiges – à quand le printemps? Nous avons l’impression qu’il ne viendra jamais. Ne pas chercher à chasser ce qui est – entrer en contact avec ce qui vient pour que la fluidité du coeur se ré-ouvre à l’instant. Dégeler la colère et la tristesse dont nous nous coupons et qui deviennent amertume, indifférence, anesthésie apathique. Bien sûr lorsque cela dure ou dans une période particulièrement difficile de notre vie, nous pouvons demander de l’aide, une aide thérapeutique. Aujourd’hui rappelez-vous de ces trois marques de l’existence et demandez-vous comment vous les intégrez dans votre histoire. Vous les avez vécues sans le savoir. Comment y avez-vous réagi? Et à présent que vous pouvez y faire face de manière plus consciente, peuvent-elles vous être un rappel utile dans votre quotidien? Bonne pratique du dégel!

Mercredi 21 mars

Ce matin, en voyant l’icône de facebook tourner sans réussir à retrouver le chemin des applications, cela m’a rappelé, outre le fait que cela risquait encore de perdre mon texte, qu’un jour, avec un ami, nous nous sommes retrouvés perdus dans une forêt. C’est un ami qui aimait beaucoup faire ce genre d’expériences, marcher, explorer, s’enfoncer dans les paysages pendant des kilomètres sans savoir comment revenir. Je ne vous cache pas que c’était plutôt flippant. J’ai quelques anecdotes là-dessus. Enfin ceci est une autre histoire. Comment nous sommes-nous retrouvés là? Où sommes nous exactement? Allons nous restés perdus? Ce sont les premières questions qui viennent à l’esprit. C’est dans ce genre de situation qu’on commence à regarder autour de soi avec précision les détails de l’environnement. Un peu comme dans la vie où on peut se sentir perdu. On ne sait plus où l’on est ni ce que l’on fait. On regarde les détails de l’environnement avec acuité en même temps qu’on sent des émotions de peur, de panique, d’oubli absolu sortir de notre inconscient le plus sombre et le plus traumatisé. Est-ce qu’on va rester là à manger des noisettes jusqu’à mourir de faim ou on peut peut-être appeler au secours oui mais qui va nous entendre? A l’époque pas de portable et pas de pratique de la vie en forêt non plus. Bon ben il reste à regarder le bout de tes chaussures, comme le simplet des Trois plumes, à qui la plume lancée en l’air n’indique aucune direction que ses pieds, là maintenant, la voilà ta direction. Et dans la vie, parfois, ou peut-être la plupart du temps, on peut se sentir perdu. Enlevez tous les repères, sociaux, familiaux, culturels, etc. et Qui êtes-vous? Que faites-vous ici? Parfois c’est un entre-deux spacieux et libérateur. Quand certaines situations enfoncent le clou dans la chair du moment, c’est moins agréable. On se demande alors : Pourquoi en suis-je arrivé là? Et comment? On essaie de re-dérouler le film de tous les souvenirs en détail pour comprendre et surtout trouver une direction, une piste, un indice. A quel embranchement exactement j’aurais dû tourner? On se sent en danger, le fait de perdre est comme mourir. Nous avons perdu nos repères. Nous nous sentons démunis. Repartir en arrière, faire demi tour ou continuer? En tous cas c’est un moment d’arrêt. C’est un moment où décider de rester là où nous sommes précisément dans cette forêt épaisse et de bien observer le détail de nos ressentis, de nos émotions, de nos états d’âme. N’essayons pas tout de suite d’aller ailleurs. Ne cédons pas à la panique. Choisissons de rester perdu mais d’observer sans rejeter le fait même de ne pas savoir. Alors quand le moment de bouger sera venu, nous saurons où faire le prochain pas. Aujourd’hui vous sentez-vous perdu? Observez les détails de votre forêt intérieure. Bonne aventure!

Jeudi 22 mars

Que pouvons nous changer pour prendre mieux soin de nous? Peut-être traversez-vous une période difficile, comme tous les êtres en traversent, du genre exclusion, abandon, isolement, humiliation ou encore d’autres blessures liées à des événements qui vous échappent : perte d’emploi, de relation, de santé, d’argent etc. Vous vivez beaucoup de chagrin, comme tous les êtres en ont connu et en connaîtront encore. Il n’empêche, c’est vous qui vivez cela aujourd’hui, alors que faire? Je vous propose de fermer les yeux – de bien respirer et de vous rappeler que c’est aujourd’hui même que se prépare le futur, que nous semons les graines de ce qui viendra ensuite, pour que cela soit plus heureux? c’est la question – en tous cas pour qu’il y ait moins de souffrance, avec la conscience de ce qui dépend de nous. Ce qui peut changer et qui dépend de nous c’est notre regard, nos pensées, nos émotions, nos croyances, nos actions. Quelle que soit la situation qui vous affecte, les faits sont les faits, ils sont arrivés, vous ne pouvez les changer. On le sait mais il faut parfois se le répéter de nombreuses fois. Les yeux fermés imaginez ces faits précisément et tout ce qui vous affecte – imaginez que la main d’une fée vous tend une boîte ou un petit coffre – vous l’ouvrez et vous y mettez tous ces faits qui sont arrivés – puis vous refermez la boîte en pensant que vous ne pouvez pas les changer et que c’est réellement ainsi – ensuite vous pensez à toutes les personnes avec lesquelles vous êtes en conflit et que vous ne pouvez pas changer non plus – on ne peut changer les autres – la main de la fée vous tend une autre boîte et vous y mettez toutes ces personnes avec lesquelles c’est difficile – puis vous refermez la boîte en pensant que vous ne pouvez changer les autres et que c’est réellement ainsi – puis la main de la fée vous tend une troisième boîte pour y mettre tout ce qui vous appartient, tout ce que, vous, vous pouvez changer – tout ce qui dépend de vous – vous refermez la boîte en pensant que vous pouvez la ré-ouvrir quand vous voulez pour regarder vos trésors qui, même s’ils ne se sont pas encore actualisés, sont eux réellement bien là et dépendent réellement de vous. Vous pourrez refaire ce exercice tant de fois que vous en ressentirez le besoin. Car nous sommes des êtres de faille et donc de créativité. Nous sommes des êtres forts et vulnérables à la fois. Les jours qui se suivent peuvent être comme des bateaux qui tanguent. Irez-vous vers un rivage ensoleillé ou serez-vous entraîner par les profondeurs abyssales de votre souffrance? Aujourd’hui prenez la main que la fée vous tend et utilisez vos cahiers comme des boîtes – une page pour les faits – une page pour les personnes – une page pour moi. Bon voyage au pays du regard qui change!

vendredi 23 mars

Dernièrement une jeune personne me confiait qu’elle avait l’impression d’avoir le syndrome de l’imposteur. Pour le définir dans ses grandes lignes, le syndrome de l’imposteur c’est quand vous avez la sensation inconfortable de ne pas être à votre place, de ne pas la mériter, d’être illégitime, et que les autres tôt ou tard vont s’en apercevoir et vous démasquer. Cela se retrouve souvent dans le domaine professionnel, mais pas que. On peut aborder ce sentiment d’inadéquation et d’imposture sous plusieurs angles. D’abord il y a le fait de penser que nous ne valons rien par nous-même et que si nous réussissons des examens ou une embauche c’est parce qu’il y a eu des circonstances qui ont fait que, car jamais si les personnes savaient qui nous sommes réellement elles ne nous auraient prises ou confiées quoique ce soit puisque nous sommes nuls. Ce sentiment de ne pas être à la hauteur peut venir d’un manque effectif de compétences ou que vous n’êtes pas à votre place mais il peut aussi être largement entretenu par le fait que dès que nous remplissons une fonction ou un rôle nous sommes sous les projections conformistes des regards environnants. Quelque soit le poste ou la fonction, ou le rôle: étudiant, enseignant, mère de famille, chef d’entreprise, artiste ou même lama, les personnes pensent que vous devriez vous comporter ainsi, dire ceci, faire cela, ne pas faire cela etc. Nous ne sommes pas les rôles ou les fonctions que nous remplissons. Chacun désire être vu pour l’être qu’il est, plus riche et plus complexe que les images de soi contextuelles et extérieures. Etre réduit à une image amène parfois une grande détresse ou un sentiment aigu de solitude, d’incompréhension. Par exemple des artistes pourtant célèbres et adulées ont fini dans la dépression ou le suicide tellement leur image les a remplacés et cela leur est devenue insupportable, comme une atroce méprise sur leur personne. Vivre dans un monde de carton pâte est laminant à la longue. Un autre aspect est que personne ne sait rien mais tout le monde fait comme si. Personne n’ose poser de questions par peur de montrer qu’il est nul. Par exemple, à l’école et ensuite, vous avez certainement déjà assisté à des cours où vous ne compreniez rien, et rassurez-vous vous n’étiez pas la seule ou le seul pour le coup mais qui a osé manifesté qu’il aimerait bien des éclaircissements? Le prof qui invite à poser des questions si vous ne comprenez pas son cours peut être le premier à vous stigmatiser si vous osez le faire. Peut-être alors se sent-il nul lui aussi? Je pense que ce syndrome nous le connaissons tous à des degrés divers et selon les circonstances. Car il peut être lié aussi bien sûr à des blessures de l’enfance. D’abord il faut se dire qu’on ne sait pas tout sur tout. Ce n’est pas grave. Ensuite, quel intérêt un prof aurait-il en notant ma copie de me mettre une bonne note si je ne la méritais pas? Donc je mérite aussi ce qui est le fruit de mes capacités et compétences. Adaptez la question à votre situation. Ensuite il est bon d’écouter son coeur, ce que je fais me convient-il vraiment ou y ai-je été poussé par d’autres, mes parents, mon éducation etc. Il faut parfois aussi se réajuster avec soi-même. Ces doutes sur nous-même qui engendrent ce syndrome regardons les : ont-t-ils des racines multiples? Est-ce que ce sentiment d’imposture vous gêne vraiment ou n’est-il que passager? Voyez aussi que vous êtes unique dans certains domaines et acceptez de ne pas tout savoir. C’est ainsi que l’on se complète. Aujourd’hui, relativisez votre inconfort – évitez aussi de faire que les autres se sentent-nuls à votre contact – et acceptez que vos réussites soient le fruit de vos qualités. Rapprochez-vous en encore plus et laissez les images qu’on vous placarde au vestiaire. Vous êtes un être de chair et de sang, de faille et de génie dans la bouteille, assumez-le! car ça c’est parfaitement légitime. On est toujours plus grand que ses doutes. Bonne mise à jour avec vous-même!

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