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Conseils au quotidien – semaine du 23 au 27 avril

Dernière mise à jour : 9 oct. 2022

Pour celles et ceux qui n’ont pas d’accès facebook ou pour retrouver tous les petits conseils du jour, voici ceux qui ont été publiés au quotidien sur ma page facebook durant la semaine du 23 au 27 avril 2018. Retrouvez plus de conseils au quotidien.

Lundi 23 avril

La bataille avec le temps est la bataille avec nos peurs et la bataille avec nos peurs est liée à l’anticipation du futur. De quoi ai-je peur? ça a toutes les chances de se situer dans la futur. Si nous examinons toutes nos peurs, nous voyons qu’elles sont des projections liées à l’idée d’un futur. Sur la ligne du temps nous mettons un passé, un futur et un présent. Mais si nous regardons, les pieds dans la source de la non dualité, nous voyons que même si cela nous apparaît ainsi, cela n’a aucune réalité à l’instant, du point de vue de la non dualité même, qu’on ne peut qualifier ni saisir. Et c’est là la subtilité des niveaux de perception. Où suis-je quand je perçois ce que je perçois? Quelles croyances est-ce que j’expérimente? La croyance en un temps séparé, en un moi séparé, en des existences indépendantes et repliées sur elles-mêmes? Le mental se rebiffe à cette idée de non dualité et de ce point de vue, du point de vue de nos identifications, de nos croyances, de nos perceptions, il y a bien un passé, un futur, un moi et un autre, une réalité faite d’individualités et d’entités autres. Et cela est source d’angoisses, de peurs. Or du point de vue de ce qui est avant que nous existions dans ces identités douloureuses, avant le mental, il y a l’espace ouvert et lumineux qui nous précède. De cet espace non matériel, précisons le, que sommes-nous? Qu’est le temps? Ne laissez pas le mental répondre car il va essayer de tout remettre dans les boîtes habituelles or cela est impossible par définition alors laissez-vous faire en restant un instant ainsi, silencieux et hébété. Rester dans l’entre-deux du je-ne-sais pas, le mental suspendu, dans l’hébétude de l’absence de réponse et en même temps totalement éveillé et lucide à ce que vous ressentez. Juste le fait d’être, totalement parfait dont je ne peux cependant rien dire pour la bonne raison que “je” va m’en séparer. Nous ne sommes pas ce pour quoi nous nous prenons. Et le quotidien qui nous fatigue ou que nous rejetons n’existe pas non plus. Pas plus que les petites attentes pour se récompenser de toutes ces misères que sont les mensonges au sujet d’une réalité qui se déroulerait, du genre avant c’était mieux ou pire, et demain alors? C’est juste les porte-mentaux de nos croyances alors que nous pouvons nous diamantaliser. Exister fait quelques vagues mais si nous regardons les vagues avec la vision de l’océan alors tout change. Si nous regardons le monde comme si nous étions déjà éveillé, réalisé alors tout change. Si nous voyons les formes comme de simples manifestations sans plus de consistance qu’un rêve créé par nous-même, ce que l’enseignement nous invite à faire, alors nos perceptions deviennent plus fluides et nous pouvons même prendre plaisir à jouer avec ces formes mais nous savons que nous ne sommes pas celles-ci. Nous ne sommes pas notre nom, nos perceptions, notre corps, notre expérience, notre individualité mais nous pouvons en jouer comme un magicien qui connaît le rêve qu’il crée. Rien n’est à jeter, au contraire, il s’agit de tout utiliser. Et de savoir enlever toutes les étiquettes pour voir quelle est cette expérience sans discriminations. C’est voir ce qui est, non voir quelque chose, non chercher à voir intellectuellement, car voir se voit lui-même, à l’immédiateté du non temps. Si ce matin vous ne comprenez rien – oui je sais c’est bizarre de parler comme ça- et si votre mental est ronchon, c’est très bien. C’est ce qui arrive. Nous accueillons. Restez ainsi quelques secondes, simplement sans chercher à comprendre, sans vous distancier de ce que vous êtes, les pieds dans l’amour non duel. Restez suspendu à je ne sais pas ce que je suis peut-être mais je sais que je ne suis pas ce pour quoi je me prends habituellement, les pieds dans le tapis de mes croyances en la dualité, en la séparation, en la distance, en la temporalité. Aujourd’hui je vous invite à faire des temps de suspension, comme si un gong sonnait, vous vous arrêtez quelques secondes et vous vous demandez : à partir de quoi je perçois ce que je perçois, est-ce réel? Rappelez-vous le mental ne pourra pas vous répondre et il va râler car il crée précisément l’inverse, des pensées séparatrices. Exercez votre discernement sur le vrai et le faux de vos perceptions et accueillez absolument tout sans préjuger de ce qui doit l’être ou pas, de ce qui est bien ou pas. Car ce dont nous avons à nous défaire ce n’est pas des choses, des situations ou des êtres, mais de savoir faire le tri entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Si me prendre pour un moi séparé est faux, alors qu’est-ce qui est vrai? Et ne me répondez pas des platitudes spirituelles à deux balles. Surtout ne dites rien, regardez! Bonne pratique de la suspension libératrice!

Mardi 24 avril

La méditation n’est pas la cause de l’éveil, la cause de l’éveil est l’éveil lui-même déjà accompli. Nous sommes ce que nous cherchons. Nous sommes déjà nirvané et l’ego trépassé. De même, l’éveil n’est pas dans les monastères ou les lieux spéciaux, il est dans le courage de plonger au quotidien dans nos conditionnements, notre karma et d’en voir la source. La raison de tous nos problèmes est la croyance en de fausses perceptions, celles d’un monde solide d’entités séparées. Là dessus se rajoute l’ignorance que nous faisons cela : créer des conditions de souffrance. S’éveiller : réaliser que nous pouvons arrêter de le faire – que se passe-t-il alors? Arrêter de faire ce que nous faisons depuis toujours et répétons constamment est à recommencer sans cesse. Nous comprenons mais cela ne suffit pas. Le changement ne peut venir de la compréhension uniquement mais de l’action du changement sur le champ. Pas d’acquis, pas de réchauffé, que du cuit sur place, que du neuf. Et là nous ratons souvent notre cible. La pratique de la méditation n’a d’autre but que de nous montrer que nous n’avons pas besoin de pratiquer la méditation comme une béquille parce que nous serions imparfaits et aurions à nous améliorer jusqu’à la St Glinglin, pas besoin de nouvelles croyances dites spirituelles. Lâcher ses croyances, c’est-à-dire renoncer à voir ce que nous voulons voir, prend du temps. Autre croyance, je vous l’accorde. A nous de la repérer pour ne pas qu’elle devienne identité. Car au final, rien ne nous dérange, rien n’est un problème, tout dépend de notre attitude. En nous posant dans la méditation, nous sentons notre corps pénétrer dans le monde de la mort et notre conscience devenir solitaire, comme si elle se trouvait dans un lieu écarté. Dans la vie quotidienne nous bougeons trop pour ressentir cela. C’est aussi ce qui crée chaos et confusion. Méditer est maintenir une présence du corps tonique et en même temps l’oublier. Si la mort venait en cet état, nous réaliserions peut-être qu’il n’y a là rien de difficile. Sur le coussin, nous avons la possibilité de voir défiler notre vie : nous observons notre vie passée et présente, notre karma, nos problèmes familiaux, financiers, nos peurs, nos anxiétés, et cela n’est plus si important. Nous pouvons savourer la solitude, voir que du vide s’élève tous les phénomènes et que tous les phénomènes deviennent vacuité. Nous pouvons desserrer la ceinture des pensées qui nous accablent en nous rappelant que c’est nous qui créons notre expérience. Aujourd’hui je vous invite à lister vos croyances sur la méditation et à voir ce que vous y cherchez. Transformez vos croyances en paradoxe – entraînez-vous à cet esprit. La méditation ne mène pas à l’éveil mais ne pas méditer n’y mène pas non plus. SI je suis déjà éveillé pourquoi pratiquer? Quelle est la cause principale de l’éveil? En quoi ma vision de la méditation a changé, si vous êtes quelqu’un qui pratique depuis un certain temps. Quelles désillusions salutaires ai-je vécu sur le chemin? Bonne mise au point à partir de votre expérience.

Mercredi 25 avril

Ce matin, méditation sur le pont du levant, face aux champs. Quand le chant des oiseaux se mêle à la récitation des mantras, c’est un concert d’ambiance sonore tellement puissant couplé à l’air vif de l’espace ouvert que toute saisie se coupe. La gratitude monte naturellement au coeur des choses où nous sommes toujours mais que nous oublions facilement. Nous ressentons et sommes avec la vibration de la terre, nos corps en écorce de vacuité. Puis je me retrouve devant mon ordinateur emportant avec moi cette nudité bienveillante du jour qui se lève et lève dans ma conscience l’amour de ce qui est. En même temps, je me demande si nous voyons notre propre beauté. Hier nous discutions avec une amie des violences faites aux femmes dans les images qui leur sont imposées. Je vous invite à faire cette expérience demain matin ou si vous avez l’occasion avant. Chaque matin nous nous déshabillons pour aller sous la douche. Nous voyons notre corps. Eh bien regardez-le mieux. Mettez-vous face au miroir, en pied si c’est possible, de sorte à voir la totalité de votre corps. Et cette expérience n’est pas réservée qu’aux femmes bien sûr. Comment vous sentez-vous? Sans doute trouvez-vous votre corps très imparfait et indigne d’amour? Sans doute l’observez-vous comme un ennemi secret qui ne vous donne pas droit au bonheur? Regardez-le et dites : je m’accueille ou je m’accepte telle ou tel que je suis – je m’accueille et je m’accepte totalement et complètement. Donnez de votre amour, de votre reconnaissance, de votre tendresse à ce corps nu et fragile. Ressentez sa puissance et sa subtilité lorsque vous méditez. Vous en avez encore une autre perception. Ressentez que vous êtes et n’êtes pas ce corps. Ressentez vos malheurs inscrits dans sa chair, si vous avez été opéré ou souffrez d’une maladie ou vieillissez. Dites à ce corps qui participe de votre précieuse existence humaine que vous l’aimez, que vous le remerciez, que vous l’acceptez tel qu’il est. Et si vous devez changer quelque chose, cela viendra sur la base de cet amour déjà parfait pour vous-même. Et dans vous-même est inclus ce tissu de chair, d’os, d’organes. C’est la base adéquate. Changer est parfois aussi se rendre compte que ce qui posait problème avant ne le pose plus maintenant. Puis regardez votre visage et faites la même chose avec lui. Souriez et dites lui ces phrases magiques, le meilleur baume réparateur qui soit, le meilleur élixir de beauté. Hier, dans un troquet où nous étions avec une amie, un homme s’est approché d’elle lui a pris le bras et lui a dit : il faut que je vous dise, mademoiselle, vous êtes une femme magnifique. C’est merveilleux non ces petites déclarations d’amour qui soufflent sur votre coeur un vent chaud et délicieux. Surtout prenez et donnez ce qui fait du bien, ce qui est bon, ce qui se mêle de bon matin au chant des oiseaux, ce qui vous accompagne dans la nuit quand tout semble se taire. Puis embrassez l’ensemble de qui vous êtes, embrassez jusqu’à toucher votre nature si profonde dans son immédiateté qu’elle affleure à votre conscience sitôt étreinte. Bonne pratique de l’acceptation totale qui est amour inconditionnel et forcément, naturellement tendresse et soin spontanés.

Jeudi 26 avril

Il est des matins où le soleil grince, où des mémoires limitantes de croyances qui ont la vie dure par force d’habitude, réveillées par des baisers de sorcières événementielles viennent réclamer leur dû et présenter leur facture de mal-être. Certes vous avez des raisons d’être dans cet état et en même temps vous vous dites est-ce utile? vous ne vous dites pas, c’est bien ou pas de vivre ça mais mais est-ce utile au but que je poursuis – et quel est ce but? C’est revenir à la vérité de ce que je suis – à ma vraie nature – à mon essence – à mon être profond non séparé – appelez cela comme vous voulez il ou elle s’en fiche car cela échappe à toute dénomination. Et quand vous vous sentez séparé de vous-même, dans une distance dont vous comprenez que c’est là la réelle souffrance, au bord du précipice d’un matin grincheux alors vous retourner votre regard en vous même et vous décidez d’embrasser ce qui vient – rejeter serait solidifier agrandir les distances – vous allez pouvoir commencer à retrousser vos manches et à jardiner la peau de chagrin en terreau du jour. Tout est propice à qui sème des miettes comme le petit poucet des contes. Des miettes – des graines de petites actions puisées à l’inspiration de votre lâcher-prise du moment et qui n’ont aucune raison d’avoir lieu ou pas. En fait, le merveilleux de ces états est que vous êtes obligé de vous laisser aller à votre créativité et intuition car les raisons pour lesquelles vous auriez envie de faire ou pas ont disparues – l’intellect est au chômage – le mental est sur la paille. Vous devez donc changer de point de vue – partir du fond et non plus de la surface. Et le fond ce sont les tripes – là où par définition vous n’est pas deux, déjà avec votre souffrance. Découvrez que vous êtes totalement libre d’agir sans comprendre pourquoi vous agissez. Une petite miette de lâcher-prise par-ci par -là – une petite miette de joie insensée en voyant le ciel et la terre s’épouser – une petite miette de folie en papotant avec le chat en visite – le coeur vous envoie un message comme quoi il a mal vous entendez – une petite miette d’humour en faisant rase motte de vieux papiers – le monde s’écroule – une petite miette de fou rire en voyant l’ingéniosité des mensonges – la peur fait le dos rond – vous lui souriez – une petite miette de désespoir et d’amertume se glisse sous votre langue ça peut arriver aussi mais celles-ci vous les voyez et vous ne les plantez pas vous dites merci mais c’est pas ou plus utile – une petite miette de balade forcément sans but – vous devenez une rivière qui déborde? – une petite miette de je fais une pause – tout ça avec beaucoup de je ne sais pas. Je ne sais pas où la vie m’entraîne – je ne sais pas s’il y aura un demain – je ne sais pas la couleur que prendra la journée. Un parcours se trace non linéaire, sans but et sans reproche, d’intuition où ce que vous êtes, le fond si proche vous soigne par des impulsions de miettes, de petites actions à poser qui changent votre état intérieur, sans que vous le remarquiez, parfois oui parfois non. La plupart du temps nous agissons parce que nous avons une bonne raison d’agir mais parfois nous n’en n’avons pas et même il semble que le ressort soit cassé – alors il est bien de lâcher la surface pour écouter la profondeur. Et là vous n’avez que l’instant présent et le jardinage en conscience. De la profondeur vous revenez à la surface avec votre petit panier de graines sans savoir où ça va vous mener de semer ainsi encore et encore. Il y a parfois des jours qui se succèdent de cette façon, selon ce que vous vivez. Semez avec une patience infinie, même si vous ne voyez aucun résultat apparaître. Aujourd’hui je vous invite à semer en répondant à vos impulsions créatrices, sans savoir où cela vous mène, juste que cela vous libère des saisies et des croyances limitantes du moment. Même si elles restent là, pas de problème, elles sont assises dans un coin et inoffensives. Peut-être n’avez-vous pas beaucoup de marge d’action aujourd’hui dans votre vie, juste quelques miettes ou si peu de graines que cela vous parait insignifiant. Semez sans raison autre que de suivre votre intuition toute à la joie de l’instant. Et si vous ne comprenez pas c’est tant mieux! Semez et remerciez-vous de le faire, c’est l’engrais qui accélère la pousse. Belles semences à la bonne heure d’un aujourd’hui sans horizon autre que la besace féconde d’un tout petit poucet.

Vendredi 27 avril




Quand nous sommes en désaccord avec une personne, c’est comme si nous oubliions que nous sommes les deux mains d’un même corps. Nous en restons aux mains, nous en venons aux mains, nous nous mutilons. A partir de là toutes les atrocités sont possibles, tous les rejets et toutes les souffrances. Car fondamentalement, nous sommes unis par ces liens d’autant plus forts que nous les savons dans notre sagesse le plus intime. C’est pourquoi rien de bon ne peut venir des ego séparés, qui ne soit au détriment de l’un. Pour trouver ou retrouver un terrain d’entente nous devons nous asseoir avec l’autre dans la conscience du grand corps non séparé que nous sommes et activer toutes les parties de notre être. En les activant nous avons conscience que bouger là fait bouger l’autre là aussi et vice versa. Nous nous contaminons mutuellement. Ce n’est pas de la manipulation même si certains pourraient en tirer profit. Cela devient de la manipulation si vous le faites dans une intention qui vous concerne vous seulement, que vous avez oubliez le grand coeur qui bat pour deux et bien plus. Aujourd’hui je vous invite à voir les choses ainsi – à prendre le temps de vous poser dans cette conscience – et d ‘essayer de voir comment vous pourriez aborder les choses de ce point de vue, particulièrement est-ce que cela pourrait aider à résoudre des conflits? Que pourriez-vous tenter à partir de cette conscience? Imaginez ce que vous feriez si vous aviez présente la sensation que l’autre et vous appartenez à cet ensemble vivant, que de ce point de vue vous êtes un. Faire mal ici sera ressenti là aussi. Seul l’espace ouvert que nous acceptons consciemment de nous rappeler peut nous rendre à la douceur de l’humanité. De là il est possible de converser, de se tendre la main, d’écouter véritablement. La haine, la colère ou la rage sont toujours l’expression de profondes tristesses de ne pouvoir aimer. C’est le désespoir de l’amour. Quand quelqu’un se sent mutilé de ne plus appartenir à ce grand corps toujours aimant de la relation à la vie, il se désespère dans la colère. Bonne écoute du grand corps vivant en conscience de paix.

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